Alors que le général de division
Phan Văn Giang, chef de l’état-major général des armées, recevait son homologue nippon, le général de corps d’armée (GCA) Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la
défense, chargé des relations internationales, a entamé le 17 juillet 2016 une
visite de cinq jours à Cuba. Comme à l’accoutumée dans ce
« pays-frère », la délégation vietnamienne a été reçue avec tous les
honneurs : accueil le 18 juillet à La Havane par le GCA Alvaro Lopez Miera,
chef d’état-major général des forces armées cubaines, puis par le ministre de
la défense, le GCA Leopoldo Cintra Frias, dépôt de gerbe en mémoire des héros
de la révolution cubaine, discours sur la fraternité d’armes entre armées
communistes, aucune ombre n’a entaché ce début de visite.
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| Au centre, le ministre cubain de la défense |
Si ces échanges de délégations de haut niveau se déroulent très régulièrement, l’on constatera une nouvelle fois
l’absence du général d’armée Ngô Xuân Lịch, qui aurait trouvé là l’occasion
d’effectuer un déplacement sans risque dans un pays dont les dirigeants ne
ménagent pas leurs soutiens au régime de Hanoi. Homme de l’ombre, le nouveau
ministre de la défense reste très discret sur la scène internationale depuis
son élection début avril. Un déplacement à Moscou du 23 au 29 avril, un autre à
Vientiane les 24 et 25 mai, le bilan est faible pour l’homme fort de l’armée
populaire vietnamienne, qui semble peiner à se donner une stature
internationale alors que son prédécesseur, conformément aux orientations du
Parti communiste, impulsait conjointement avec son chef d’état-major général
des armées (le général d’armée Đỗ Bá Tỵ) l’ouverture de l’armée sur des
partenariats de défense avec de nombreux pays, notamment occidentaux.
Certes, cette fois le numéro un
de la défense vietnamienne était retenu à Hanoi par la première session de
l’assemblée nationale de la quatorzième législature, au cours de laquelle les
députés élus lors des législatives du 22 juin étaient appelés à renouveler leur
confiance dans les hauts responsables de l’Etat. Un rendez-vous qu’aucun
ministre ne pouvait manquer.
Pour autant, cette grande
discrétion du général Lịch pourrait être aussi un signe de la préparation d’une
première visite à Pékin, là aussi une étape incontournable d’un nouveau
ministre de la défense ? L’incertitude estivale demande à être confirmée…
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