Escale d'un bâtiment de gardes-côtes japonais à Đà Nẵng (13 au 19 juin 2017)

Du 13 au 19 juin 2017, le patrouilleur des gardes-côtes japonais Echigo (PLH-08) [1] a fait escale à Tiên Sa, le port militaire de Đà Nẵng. Parti le 24 mai du port japonais de Niigata, et après une première escale aux Philippines début juin, son déploiement opérationnel dans les eaux vietnamiennes s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la coopération avec la police maritime vietnamienne, avec comme principaux axes d’effort la lutte contre la piraterie et la pêche illégale en Asie du sud-est.

Le capitaine de vaisseau Toyota Chikara, pacha du bâtiment, et ses 54 hommes d’équipage, ont été reçus par les autorités civiles et militaires de la grande métropole du Centre. Selon Suzuki Shiro, le chef de la Division internationale des enquêtes criminelles des gardes-côtes japonais, cette escale était la première depuis la signature d’un mémorandum sur la coopération avec la police maritime en septembre 2015 [2].

Le 16 juin, pour la première fois dans l’histoire de la coopération entre gardes-côtes nippons et vietnamiens, un exercice conjoint a été mené au large de Đà Nẵng, entre l’Echigo et deux patrouilleurs vietnamiens : le CSB-6001, bâtiment dont le Japon avait fait don au Viêt Nam le 05 février 2015, et un second bâtiment jouant le rôle d’un navire violant les eaux territoriales vietnamiennes.

Moins d'un mois après l'escale très remarquée du destroyer porte-hélicoptères JS Izumo à Cam Ranh, l'on assiste à un pas de plus dans la concrétisation du soutien que les dirigeants nippons, civils et militaires, affirment régulièrement apporter au Viêt Nam. Un pas qui ne manquera pas d’irriter Pékin, peut-être même plus que les interactions entre grandes marines occidentales avec la marine populaire, car rares sont les gardes-côtes étrangers à venir croiser dans les eaux vietnamiennes, à l’exception des Japonais.

Cette escale est la douzième de l'année d'un bâtiment étranger au Viêt Nam, et la quatrième à Đà Nẵng.

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[1] Ex-Syokaku. Dimensions : 105 mètres de long pour 15 de large, et un déplacement de 3100 tonnes.

[2] A l’occasion de la visite à Tokyo du secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyễn Phú Trọng (14 au 18 septembre 2015).

Un LCS américain en escale technique à Cam Ranh (11-15 juin 2017)

Dix jours après la courte escale technique du destroyer USS John J. Mac Cain à Cam Ranh (02 juin 2017), c’est un littoral combat ship, l’USS Coronado (LCS 4) [1], qui a fait relâche du 11 au 15 juin dans la base internationale de Cam Ranh. Cette escale, dite « technique », a permis de procéder à plus de 450 opérations de maintenance, selon le contre-amiral Don Gabrielson, commandant le Logistics Group Western Pacific/Task Force 73.

Cette manœuvre logistique, peu médiatisée (aucune mention sur le site Internet du bâtiment), a nécessité le transfert de matériel et de spécialistes depuis Singapour, principal point d’appui américain en Asie du sud-est, jusqu’à Cam Ranh. 

Cette opération, coordonnée par l’ambassade américaine à Hanoi, pourrait préfigurer la mise en œuvre des ambitions américaines de créer un dépôt logistique dans cette grande base en eau profonde, qui pourrait bientôt accueillir, tel est le vœu formulé par le premier ministre Nguyễn Xuân Phúc lors de son entretien avec le président Trump à Washington (31 mai dernier), un porte-avions américain. Un vœu qui pourrait devenir réalité, Cam Ranh ayant déjà accueilli mi-mai le destroyer porte-hélicoptères japonais JS Izumo (DDH-183), plus important bâtiment jamais accueilli dans la base navale internationale depuis son inauguration en mars 2016.

Cette escale est la onzième de l'année d'un bâtiment militaire étranger au Viêt Nam, et la sixième à Cam Ranh.

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[1] L’USS Coronado avait quitté son port-base, Pearl Harbor, en septembre 2016, pour un déploiement de seize mois au sein de la VII^e flotte américaine. Il est le premier LCS de la classe Independence à être intégré dans cette grande formation.