mercredi 11 novembre 2015

Coopération avec les Américains en matière de recherche des disparus de guerre

Dans ce mois de novembre chargé en visites de haut niveau, c’est cette fois un haut responsable américain qui a été reçu au ministère de la défense. Le 10 novembre 2015, le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la défense chargé des relations extérieures, a accueilli M. Michael Linnington, directeur de l’agence américaine responsable de la recherche des prisonniers de guerre et disparus au combat (Defense OW/MIA Accounting Agency - DPAA).

Quarante ans après la fin du conflit, les relations entre les deux pays comprennent un volet important consacré à la recherche des dépouilles des combattants tués durant les combats. Le 1er juin dernier, la visite du secrétaire à la défense Ashton Carter avait donné lieu à la restitution par le général Phùng Quang Thanh d’attributs ayant appartenu à un ancien combattant américain tué au combat, geste très apprécié par sa symbolique en cette année du vingtième anniversaire de la reprise des relations diplomatiques bilatérales. De même, lors de son dernier déplacement à Washington (27 septembre au 02 octobre), le général Vịnh avait remis à ses hôtes des effets ayant appartenu à un soldat américain. En retour, M. Linnington a transmis à la délégation vietnamienne des informations, émanant d’un ancien combattant américain, qui pourraient permettre de découvrir un site, dans le Centre du pays, sur lequel quelque 70 soldats vietnamiens auraient été tués au combat.

Symbole tout aussi fort de ce réchauffement, le musée de l’armée à Hanoi a fait l’objet au printemps 2015 d’un gros effort de modernisation.
Adresse: 28A, Điện Biên Phủ, Hà Nội (au pied de la Tour du Drapeau - Cột Cờ)
Si l’héroïsme du peuple vietnamien demeure glorifié dans toutes les salles d’exposition, la propagande communiste semble placée - pour ce qui concerne les années de guerre contre le désormais partenaire américain - au second plan derrière l’effort, réel, de l’œuvre de muséologie (avec en plus des explications en bon anglais et non plus, comme cela a longtemps été le cas, dans un sabir incompréhensible du visiteur étranger). Un effort qui n’a pas encore été appliqué aux salles d’exposition consacrées au conflit contre la France, ce que l’on peut regretter.

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