La frégate Quang Trung participe à la revue navale à Vladivostok (28/07/2019)

Le 28 juillet 2019, la frégate lance-missiles Quang Trung a pris part à la revue navale internationale organisée au large de Vladivostok dans le cadre du 323^e anniversaire de la marine russe. 

Pour l'occasion, l'hélicoptère de lutte anti-sous-marine embarqué a été positionné sur sa plateforme d'envol. Pour cette campagne, le Quang Trung embarque le Ka-28 numéro 7524, et non le Kamov 7520, comme lors de sa participation, en mai 2019, à l'International Maritime and Defense Exhibition de Singapour. Le Kamov 7524 avait quant à lui été aperçu à bord de la frégate Lý Thái Tổ à la revue navale internationale à Pattaya (Thaïlande) le 20 novembre 2017. 
Cela tend à confirmer que les frégates n'ont pas de Ka-28 attitré.

Les bâtiments, tous à l’ancre dans une brume tenace, ont été passés en revue par les autorités civiles et militaires russes, tandis qu’au sol 28 délégations étrangères assistaient au défilé militaire. 

Un CEMM peu adepte des photos souvenir.

Le Viêt Nam était représenté pour l’occasion par le vice-amiral Phạm Hoài Nam, commandant en chef de la marine populaire, mais aussi par la musique de la marine, qui a fait le déplacement pour rehausser encore l’événement que représente cette première escale d’un bâtiment vietnamien en Russie. 

Escale japonaise à Đà Nẵng (25-28/07/2019)

Alors que le long face à face entre garde-côtes vietnamiens et chinois se poursuit sur le banc de Vanguard, à quelque 400 km au sud-ouest d’Hồ Chí Minh-Ville, les activités de coopération maritimes vietnamiennes se poursuivent comme si de rien n’était. Ainsi, alors que la frégate Quang Trung est à Vladivostok, le Kojima (PL-21), navire école des garde-côtes japonais, effectue du 25 au 28 juillet 2019 sa quatrième escale à Tiên Sa, le port militaire de Đà Nẵng. 

Toujours commandé par le capitaine de vaisseau Hironobu Tonosaki, le bâtiment, servi par quelque 90 militaires (un équipage de 45 marins et une promotion de près de 50 cadets des garde-côtes), est un habitué de la grande ville du Centre. Il avait en effet déjà fait relâche à Tiên Sa en 2013 (fin juillet), 2016 (25 au 28 juillet) et 2018 (24 au 28 juillet). Sa régularité de métronome se confirme cette année à nouveau. 

Comme à chaque escale, les autorités civiles et militaires de Đà Nẵng (commandement de la 5^e Région militaire et de la 2^e Région de police maritime) ainsi que les représentants de l’ambassade du Japon au Viêt Nam se sont mobilisés pour accueillir le Kojima, dont la présence confirme l’importance que revêt le Viêt Nam pour les déploiements navals japonais en mer de Chine méridionale et la volonté de Tokyo de renforcer ses relations avec la police maritime vietnamienne, composante en phase durable de modernisation.

Comme ce fut le cas lors des précédentes relâches, le programme de l’escale s’est articulé autour d’échanges opérationnels au sein de l’état-major de la 2^e Région de police maritime et du centre de secours en mer de ce même organisme. La situation au sud de la mer de Chine méridionale a certainement été au cœur de ces échanges, le Viêt Nam étant sans aucun doute à la recherche de soutien de sa position de fermeté sur ces hauts fonds depuis lesquels il se livre à des activités d’exploitation d’hydrocarbures, et que la Chine a décidé de contester sur mer cet été.

Il s’agit de la onzième escale de l’année au Viêt Nam - la troisième à Đà Nẵng. Ce devrait être la seule escale d’un bâtiment des garde-côtes nippons (une seule accordée chaque par an).

Première escale d'un bâtiment vietnamien en Russie (25/07/2019)

Le 25 juillet 2019 au matin, au terme d’un déploiement de près de 4300 km, franchis en huit jours, la frégate lance-missiles 016 - Quang Trung a accosté à la base navale de Vladivostok, devenant le premier bâtiment de la marine populaire vietnamienne à faire escale en Russie.

Le Quang Trung bord à bord avec la frégate Steregushchy.

Le capitaine de vaisseau supérieur Nguyễn Văn Ngân, commandant le déploiement, et le capitaine de frégate Hoàng Anh, pacha du Quang Trung, ont été accueillis par les autorités militaires (capitaine de vaisseau supérieur Aleksandr Tiborovich Shvarts, commandant la brigade lance-missiles 36 ; amiral Sergey Tsosifovich Avakiants, commandant en chef de la flotte du Pacifique) et civiles de la ville (dont le maire, M. Oleg Gumenyuk), en présence de l’ambassadeur du Viêt Nam en Russie, M. Ngô Đức Mạnh, et du consul du Viêt Nam à Vladivostok, entourés de représentants de la diaspora vietnamienne.

A gauche, le CVS Shvarts - A droite (2ème à droite), l'amiral Aviakants.

En attendant de participer à la revue navale organisée à l’occasion du 323^e anniversaire de la marine russe (27 juillet), les autorités vietnamiennes ont pris part à un programme célébrant l’amitié entre frères d’armes et d’idéologie : dépôt de gerbe au pied d’un monument rendant hommage à Hồ Chí Minh, cérémonie similaire devant le sous-marin commémoratif С-56 - qui, avec l'escorteur Le Fanion Rouge, forme un ensemble commémorant la gloire de combat de la flotte du Pacifique -, et visite du musée de cette grande unité en sont les principaux jalons officiels. 

Diverses activités culturelles complètent le programme, notamment à l’adresse des membres d’équipage, qui découvrent tous cette façade orientale de la Russie.

Le CF Anh présente la passerelle de commandement du Quang Trung à l'ambassadeur Mạnh.

Le secrétaire national du Parti communiste français en terre vietnamienne (17-25/07/2019)

Du 17 au 25 juillet 2019, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a effectué son premier déplacement au Viêt Nam. Même si la presse locale lui a réservé une petite place dans ses colonnes, cette visite n’a mobilisé ni les élites locales ni l’attention populaire. Il est vrai que le PCF, qui n’a pas présenté de candidat aux élections présidentielles de 2012 et 2017, a obtenu 2,7% des votes aux législatives de 2017, et moins de 2,5% des voix aux élections européennes du 26 mai 2019, a la plus grande peine à s’affirmer comme ce parti phare à la fondation duquel Hồ Chí Minh a pris part, il y aura cent ans en 2020.

Ainsi, le camarade (đồng chí dans le texte vietnamien) Roussel n’a pas été reçu par le secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCVN) et chef de l’Etat Nguyễn Phú Trọng - il est vrai malade - ni par la présidente de l’assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân, qui se sont pourtant déplacés en France fin mars 2018 pour le premier et un an plus tard pour la seconde. 

A Hanoi, il a été poliment reçu par M. Phạm Minh Chính, chef de la Commission centrale d'organisation du PCVN (ci-dessus), qui a logiquement rappelé les liens historiques qui unissent les deux partis. Un discours similaire lui a été diffusé lors d’une étape dans la grande métropole du Sud du pays par M. Nguyễn Thiện Nhân, secrétaire du comité du PCVN pour Hồ Chí Minh-Ville (ci-après). Des propos incontournables et certainement appréciés du chef de ce désormais petit parti français, venu se ressourcer en terre de communisme - et de développement économique.

A défaut de pouvoir promettre plus qu’une solidarité entre « partis frères » (où l’on peut se demander lequel des deux est désormais le « grand frère » et lequel est le « petit frère »), M. Roussel a annoncé à ses interlocuteurs qu’il allait demander au ministère français des armées de fournir la liste des Vietnamiens ayant été détenus jusqu’en 1954 sur l'île de Poulo Condore (Côn Đảo pour les Vietnamiens) afin de permettre de retrouver l’identité des militants qui y ont trouvé la mort durant leur captivité. Cette annonce, qui a été logiquement mentionnée par la presse vietnamienne, ne semble cependant pas avoir été à l’ordre du jour du récent dialogue annuel sur la coopération bilatérale de défense (Paris, 01 au 04 juillet). Elle relève donc de l’initiative personnelle de M.Roussel, initiative que le Service historique de la défense et le monde des anciens combattants apprécieront certainement…

Clin d'oeil - des vertus d'une communication bridée (24/07/2019)

Alors que la situation entre la Chine et le Viêt Nam est loin d’être apaisée en ce mois de juillet dans les eaux du banc de Vanguard, les médias vietnamiens rappellent à leur auditoire interne l’engagement de leurs soldats à défendre jusqu’au bout de leurs forces les poussières d’îlots sur lesquels des garnisons sont implantées en mer « de l’Est », et en particulier dans l’archipel des Spratley (Trường Sa). 

Gageons que ces trois marins qui scrutent vaillamment l’horizon sauront se protéger des assauts des éléments avant que l’ennemi chinois ne fasse surface… 

La frégate Quang Trung prend la mer en direction de la Russie (17/07/2019)

Après quasiment cinq années sans incident majeur entre la Chine et le Viêt Nam en mer de Chine méridionale (juillet 2014), le mois de juillet 2019 se teinte de nouvelles tensions, notamment depuis que le navire d’études géologiques chinois Haiyang Dizhi 8 accompagné d’une escorte robuste a pénétré aux abords du récif de Vanguard Bank (Bãi Tư Chính pour le Viêt Nam), dans les eaux territoriales revendiquées par Hanoi (03 juillet), donnant lieu à un inquiétant face à face avec les forces de police maritime vietnamiennes dépêchées sur cette zone d’exploitation d’hydrocarbures par le Viêt Nam. 

Alors que la situation demeure tendue mais n’a pas dégénéré en affrontement, la frégate lance-missiles de classe Gepard 016 - Quang Trung, la plus récente des quatre fleurons de la flotte de surface de la marine populaire, a quitté son port-base de Cam Ranh le 17 juillet 2019 et entamé un déploiement qui la conduira non dans la région de Vanguard Bank (à quelque 400 km au sud-est de Hồ Chí Minh-Ville) mais à Vladivostok, où elle représentera le Viêt Nam lors des célébrations du 323^e anniversaire de la marine russe. Alors que les précédentes éditions de cet événement au rayonnement diplomatique très important s’étaient déroulées à Saint-Petersburg, donc trop loin pour qu’un bâtiment vietnamien y participe, l’organisation de ces cérémonies en 2019 dans plusieurs sites majeurs de la marine russe (Severomorsk, Baltiysk, Sevastopol, Astrakhan et Tartus (Syrie) - le point d’appui russe en Méditerranée), et notamment dans la base qui héberge la flotte russe du Pacifique, à seulement dix jours de mer de Cam Ranh, offre une occasion unique à la marine vietnamienne d’y envoyer un  bâtiment de premier rang.  

Deux mois après avoir montré le pavillon vietnamien à Singapour lors de la douzième édition de l’International Maritime and Defense Exhibition (IMDEX, du 14 au 16 mai 2019), c’est donc à nouveau le Quang Trung qui a été choisi pour cette mission de représentation. La frégate, qui emporte un hélicoptère de lutte anti-sous-marine Ka-28, s’est lancée dans le déploiement le plus au nord jamais effectué par un bâtiment vietnamien. Tout comme ce fut le cas en mai, le déploiement est placé sous l’autorité du capitaine de vaisseau supérieur Nguyễn Văn Ngân, l’un des adjoints au commandant en chef de la 4^e Région maritime. 

A nouveau, le but de cette mission est de permettre à l’équipage d’acquérir l’expérience d’un déploiement dans des eaux jusqu’alors jamais fréquentées par la marine populaire, d’interagir avec les autres bâtiments qui rejoindront Vladivostok, de continuer à apprendre les fondamentaux de l’organisation d’une revue navale internationale en vue de préparer celle que le Viêt Nam organisera en mai 2020 au large de Nha Trang, et pour la première fois de permettre à une frégate contruite en Russie de revenir sous son nouveau pavillon dans les eaux du pays qui l’a construite. En outre, cette année 2019-2020, déclarée année du Viêt Nam en Russie et vice-versa, est une période marquée par le vingt-cinquième anniversaire de la signature du traité d’amitié entre la Russie et le Viêt Nam (16 juin 1994) et le soixante-dixième anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques bilatérales (30 janvier 1950). A cet égard, la présence de cette frégate, mais aussi de la musique officielle de la marine vietnamienne, à Vladivostok, participera de ces symboles d’une relation étroite entre ces « pays-frères ».

Enfin, diplomatie maritime aidant, la présence de hautes autorités vietnamiennes et certainement chinoises à ces célébrations à Vladivostok permettra peut-être de trouver une voie d’apaisement des tensions qui se développent près de Vanguard Bank. L'on verra le 07 août 2019, date prévue de retour du Quang Trung à Cam Ranh, si cette diplomatie maritime aura porté ses fruits.

Dialogue franco-vietnamien sur les questions stratégiques et la coopération de défense (01-04/07/2019)

Plus d’un an après la seconde réunion du Comité conjoint de défense (CCD) - que le ministère vietnamien de la défense appelait Dialogue (de) politique de défense (Đối thoại Chính sách quốc phòng) - entre les ministères français et vietnamien de la défense (10 et 11 janvier 2018 au Viêt Nam), une délégation du ministère vietnamien de la défense s’est rendue à son tour à Paris du 1^erau 04 juillet 2019 pour participer non plus à un CCD, mais à un Dialogue franco-vietnamien sur les questions stratégiques et la coopération de défense (DQSCD - Đối thoại Chiến lược và Hợp tác quốc phòng Pháp-Việt), première édition du genre. L’on verra dans cette nouvelle dénomination de cette réunion entre hauts états-majors la volonté – essentiellement vietnamienne – de retranscrire le plus fidèlement possible la teneur de cet exercice annuel, qui fait intervenir côté français la Direction générale de la stratégie et des relations internationales (DGRIS) du ministère des armées, l’état-major des armées et les représentants des trois armées, et la Direction générale de l’armement (DGA), et côté vietnamien le ministère de la défense et ses grands départements. 

Emmenée comme de rigueur par le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la défense, chargé des relations internationales, la délégation vietnamienne était essentiellement composée de membres du haut état-major, dont les incontournables généraux de division Vũ Chiến Thắng, directeur du Département des relations extérieures du ministère de la défense, et de brigade Hoàng Kim Phụng, le « monsieur opérations de maintien de la paix (OMP) » du ministère. Une délégation dont la couleur d’uniforme était fortement teintée armée de terre, voire interarmées, et dans laquelle l’armée de l’air et la marine brillaient par leur absence, symbole du peu d’interactions entre ces composantes et leurs homologues françaises, et qui laisse douter de l’impact de la mission PEGASE 2018 et des escales régulières que la marine française conduit au Viêt Nam. 

Il n’en demeure pas moins que, si le fond des travaux est souvent peu mis en valeur, discrétion oblige, le poids des photos est toujours un effet majeur des déplacements du général Vịnh. Ainsi, l’accueil qui lui a été réservé le 1^er juillet par Mme Darrieussecq, secrétaire d’Etat aux anciens combattants, a été très apprécié et a permis d’entrevoir une piste de coopération sur la Mémoire partagée. 

En retour, le général Vịnh a logiquement invité son hôte, mais aussi la ministre des armées, à se rendre en visite au Viêt Nam. Cette invitation a été soutenue par le général Phụng, directeur du Département des OMP, qui a mentionné le fait que le Viêt Nam allait organiser à l’automne (très probablement en novembre) un colloque international sur la place des femmes dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies. Recevoir à cette occasion la numéro un du ministère français des armées et/ou celle qui est considérée par les militaires vietnamiens comme sa numéro 2 serait ainsi particulièrement valorisant.

Le vice-amiral d’escadre Hervé de Bonnaventure, directeur adjoint de la DGRIS, et le général Vịnh ont co-présidé les entretiens, qui se sont articulés en un point de situation sur les questions de défense régionales, des discussions sur l’implication des deux pays dans les OMP onusiennes mais aussi de l’Union européennes en Afrique, des échanges entre officiels de la DGA et du Département général industries de défense, et bien sûr la revue des activités de coopération pour l’année écoulée et la validation du plan de coopération bilatéral pour l’exercice 2019-2020 - des questions sur lesquels les commentaires sont rares, comme de rigueur dans des domaines aussi sensibles.

Sans surprise, les deux délégations ont conclu leurs travaux sur l’engagement à accroître les échanges  et la coopération dans leurs domaines majeurs (formation, notamment en matière d’opérations de maintien de la paix, de médecine militaire et de formation en langue française). La délégation vietnamienne, s’appuyant sur la mise en valeur par Mme Parly, lors du récent Shangri-La Dialogue, fin mai à Singapour, de la stratégie française dans la - vaste - région Indo-Pacifique, a quant à elle invité la marine française à participer à la revue navale internationale qui sera organisée, début mai 2020, au large de Nha Trang, en cette année de présidence de l’ASEAN par le Viêt Nam. Alors que le porte-avions Charles de Gaulle n’a pas poussé plus loin que Singapour lors de sa mission Clémenceau en 2019 - mais que la frégate de défense aérienne Forbin, qui était intégrée au groupe aéronaval, a fait escale à Hồ Chí Minh-Ville du 28 mai au 03 juin -, il est peu probable qu’un bâtiment français de premier rang s’aligne parmi les bâtiments attendus à cet événement. Une frégate de moindre importance pourrait cependant être présente, au moins pour illustrer les propos ministériels sur la présence de deux ou trois bâtiments français chaque année dans les eaux de la mer de Chine méridionale.

Au bilan, satisfecit des deux délégations : celle du général Vịnh pour avoir pu envoyer une quinzaine d’officiers en France s’acculturer dans cet exercice avec un pays qui pèse en Europe et dans les opérations de maintien de la paix en Afrique, au contact direct des quelques officiers vietnamiens qui servent sous béret bleu ; et du côté des officiels français pour avoir réussi à répondre autant que possible aux attentes d’un partenaire qui garde en mémoire les annonces relatives à la stratégie française pour l’Indo-Pacifique et demande une présence française durable à ses côtés, pour accompagner la modernisation de son armée et surtout l’aider à se préparer au mieux à remplir ses engagements internationaux.

Relève de sept officiers insérés sous béret bleu en Afrique (28/06/2019)

Le 28 juin 2019, le général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la défense, chargé des relations internationales et président du groupe de travail chargé de superviser les questions relatives à l’insertion du Viêt Nam dans les opérations de maintien de la paix (OMP) des Nations unies, a remis leur lettre de mission à sept officiers, dont une femme, qui vont rejoindre les états-majors des missions des Nations unies au Soudan du sud et en république Centrafricaine afin d’y relever sept officiers dont le mandat d’un an arrive à terme.

Enfin quelques progrès dans le port du béret; sans doute le fruit de la
présence de trois officiers expérimentés dans cette promotion.

• Deux rejoindront la Mission des Nations unies au Soudan du sud (MINUSS) : le lieutenant-colonel (LCL) Lương Trường Vinh et le commandant (CDT) Trịnh Văn Cường y occuperont des fonctions d’observateur. Ils succèderont au LCL Vũ Văn Hiệp et au CDT Lý Thanh Tâm, projetés fin mai 2018 en tant qu’observateurs militaires.
• Les cinq autres relèveront le détachement vietnamien servant au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) : le LCL Hoàng Trung Kiên en tant qu’officier opérations ; la LCL Nguyễn Thị Liên (officier des forces spéciales, qui occupera un poste d’instructeur), le CDT Nguyễn Đức Thắng (analyste renseignement) ; et les capitaines supérieurs Lê Hồng Quân (officier du matériel) et Trần Thanh Sơn (observateur). Ils relèveront le LCL Bùi Thanh Văn, le commandantNguyễn Duy Quảng, les capitaines supérieurs Bùi Xuân Dương et Đào Duy, et le capitaine Vũ Mạnh Thắng, eux aussi mis en place fin mai 2018.

Fait inédit, trois de ces officiers ont déjà participé à une OMP onusienne, et entameront leur second déploiement : 

• Le 11 avril 2015, le LCL Hoàng Trung Kiên- qui était alors capitaine supérieur - avait fait partie des premiers officiers vietnamiens projetés au sein de la MINUSCA à Bangui. Il avait achevé son mandat en avril 2016. Il rejoint donc à nouveau la république Centrafricaine (RCA).
• Il est accompagné du commandant Nguyễn Đức Thắng, qui avait pour sa part été projeté - avec le grade de capitaine supérieur - au Soudan du sud le 18 juillet 2015 vers le Soudan du Sud dans le cadre de la première relève du premier binôme d’officiers (lieutenant-colonel Mạc Đức Trọng et commandant Trần Nam Ngạn) servant au sein de la MINUSS. Il terminé sa mission à l’été 2016.
• Enfin, le LCL Lương Trường Vinh avait quant à lui fait partie - avec le grade de commandant - du trinôme qui, d’avril 2016 à avril 2017, a participé au second mandat vietnamien au sein de la MINUSCA. Il est cette fois projeté au Soudan du sud.

Pour la première fois, le Département des OMP renvoie donc en opération des officiers ayant déjà une expérience africaine et très bons connaisseurs du milieu onusien. Fait original, deux de ces trois officiers ne rejoindront pas le théâtre d’opérations sur lequel ils ont déjà servi. Plus qu’un manque de ressources en spécialistes, l’on y verra une manifestation de l’engagement vietnamien à mettre à disposition des Nations unies des officiers de qualité, qui serviront aussi de facilitateurs pour l’accueil de contingents vietnamiens plus importants. Une marque de qualité, qui s’inscrit en complément des nombreuses demandes de partage d’expérience que les autorités vietnamiennes formulent auprès de tous leurs partenaires ayant une tradition d’engagement militaire international. 

Ces sept officiers portent désormais le nombre total d’officiers vietnamiens ayant servi ou servant actuellement sous béret bleu à 100 (dont les 63 membres du service de santé des armées - dont dix femmes - qui ont actuellement la responsabilité de l’hôpital militaire de campagne de type Rôle 2 à Bentiu, au nord du Soudan du sud).

63 autres membres du service de santé des armées - dont 12 femmes -, placés sous le commandement du LCL Võ Văn Hiển, sont en phase finale de leur mise en condition opérationnelle. Ils devraient rejoindre Bentiu en octobre 2019, pour y relever le premier contingent qui y arme le Rôle 2 de la MINUSS.

Enfin, quelque 290 militaires du génie, dont 38 femmes, sont actuellement en phase de formation, et pourraient être mis à la disposition des Nations unies au cours de l’année 2020 pour rejoindre un théâtre d’opération africain.