Une délégation de l'état-major des armées japonais reçue à Hanoi

Le 27 juin 2016, le général de corps d’armée Võ Văn Tuấn, adjoint au chef d’état-major général des armées, a accueilli le général de brigade Takayuky Onozuka, chef du bureau politique et planification de l’état-major général des forces d’autodéfense nippones.

 

Lors de cette quatrième réunion d’échanges entre les deux états-majors, les deux délégations ont salué la qualité de la relation bilatérale, qui s’articule autour de plusieurs axes de coopération : un dialogue de politique de défense au niveau vice-ministres, des échanges régulières de délégations, un soutien japonais en matière de secours en mer (dont le Viêt Nam a bien besoin, eu égard aux opérations de recherche des deux avions disparus il y a deux semaines), de déminage des zones polluées durant la guerre, et l’assistance dans l’acquisition d’expertise relative aux opérations onusiennes de maintien de la paix.

Poursuite des opérations de recherche de l'équipage du CASA C-212

Le 28 juin 2016, les opérations de recherche sur le site du crash du CASA C-212 nmr 8983, à une vingtaine de kilomètres au sud de l’île de Bạch Long Vĩ, se sont poursuivies. Mis en œuvre depuis un remorqueur, un robot sous-marin a permis aux équipes de plongeurs de repêcher les corps de deux autres soldats et de détecter celui du dernier membre de l’équipage.

En fin de journée, le navire hôpital HQ-561 a accosté à Hải Phòng, avec à son bord les dépouilles de huit des neufs militaires qui se trouvaient dans l’épave de l’appareil.

Le navire-hôpital a été accueilli par le général de division Nguyễn Văn Thanh, commissaire politique de l’armée de l’air et de la défense antiaérienne et par le contre-amiral Lê Minh Thành, adjoint au commandant en chef de la marine. Les corps des défunts ont été aussitôt conduits au funérarium du ministère de la défense, au 5 rue Trần Thánh Tông, à Hanoi.

Les funérailles officielles seront organisées le 30 juin en milieu de matinée.

Comme ce fut le cas pour le pilote du Su-30 décédé le 14 juin, tous les membres de l’équipage ont été promus au grade supérieur, à titre posthume. Par décret du président Trần Đại Quang, tous se sont vu conférer l’ordre de la défense de la Patrie de premier rang (huân chương Bảo vệ Tổ quốc hạng Nhất).

 

Opération de communication du président Trần Đại Quang au sein d'une unité de l'armée de l'air

Faut-il y voir une coïncidence ou une visite planifiée ? Le 26 juin 2016, moins de deux semaines après le crash d’un Su-30 MK2 au large des côtes du Nghệ An (14 juin), le président Trần Đại Quang, accompagné du général de corps d’armée Lê Chiêm, vice-ministre de la défense, a effectué une visite à Phù Cát (province de Bình Định, sud), où il s’est fait présenter le régiment 925 des forces aériennes.

Créée le 19 juillet 1967 durant le conflit contre les Américains, cette unité de la division aérienne 372 est actuellement équipée de 12 chasseurs Su-27 (sept monoplaces et cinq biplaces – utilisés tant pour des missions opérationnelles que pour l’instruction des pilotes).

Accueilli par le colonel supérieur Vũ Hồng Sơn, commandant la formation, il a rencontré les équipages qu’il a félicités pour leur travail.

Une opération de communication bien menée, avec photo du nouveau chef de l’Etat au milieu des équipages, mais aucune mention dans les comptes-rendus de presse d’un commentaire présidentiel sur les tragiques disparitions de deux avions et de 10 aviateurs.

Découverte des boîtes noires du CASA C-212 disparu au sud du golfe du Tonkin

Le 27 juin 2016, les deux boîtes noires du CASA C-212 qui s’est abîmé le 16 juin près de l’île de Bạch Long Vĩ ont été retrouvées dans l’épave, par 60 mètres de fond.

Airbus Industries, qui apporte déjà son concours aux opérations visant à identifier les causes du crash, pourrait se voir confier les boîtes pour examiner leurs données.

Les corps de deux membres d’équipage ont aussi été remontés à la surface, portant à six le nombre de militaires récupérés.
Alors qu'une vague de solidarité en faveur des familles des victimes s'exprime dans l'ensemble du pays, et continuera de se manifester lors des funérailles des soldats, la presse vient de diffuser des informations sur le parcours de carrière du colonel supérieur Lê Kiêm Toàn, commandant la brigade 918 de la police maritime et commandant de bord du CASA numéro 8983.

Durant son début de carrière en tant que pilote de chasse, le colonel supérieur Toàn avait cumulé près de 3000 heures de vol sur MiG-21, au sein du régiment 929 (Đà Nẵng). Son expérience lui a valu d'être retenu pour participer au début des années 2010 au développement d'une composante surveillance maritime. Il a ainsi été l'un des tous premiers pilotes vietnamiens à être envoyés, à l'issue d'une formation technique en langue anglaise, à Séville (Espagne) afin d'y être reconvertir par Airbus Industries en pilote de CASA C-212. Dès son retour au sein de son unité, sur l'aéroport de Gia Lâm, il a impulsé la montée en puissance de cette composante moderne, l'une des premières équipées de matériel occidental.

Outre la participation à des opérations de recherche en mer de Chine méridionale, il avait, le 02 juin dernier, posé pour la première fois un CASA dans les Spratley, confirmant l'allonge de ces appareils et leur capacité à opérer depuis ces atolls lointains.

Sa disparition, tout comme celle d'un équipage expérimenté, constitue une perte sévère pour cette jeune unité.





 

Découverte de l'épave du CASA C-212 au sud du golfe du Tonkin

Une semaine après le crash du CASA C-212-400 de la brigade 918 de la police maritime, qui participait aux opérations de recherche de l’équipage du Su-30 au sud du golfe du Tonkin, les importants moyens déployés sur mer et dans les airs ont localisé dans la nuit du 22 au 23 juin le site de l’épave. L’épave a été détectée à une vingtaine de kilomètres au sud-est de l’île de Bạch Long Vĩ, à une cinquantaine de mètres de profondeur.

Le 23 juin, des éléments de carlingue, un moteur et plusieurs corps ont été récupérés. Plusieurs jours après le crash, les équipes de recherche se heurtent désormais aux difficultés d’identification des corps. L’un d’entre eux a vraisemblablement été identifié par la présence de pièces d’identité dans sa combinaison de vol. Il s’agit du commandant Nguyễn Văn Chính, commissaire politique de l’unité.

L’équipage du CASA nmr 8983 comprenait neuf hommes :

- Colonel supérieur Lê Kiêm Toàn, 56 ans, commandant en chef de la brigade 918 ;

- Colonel Nguyễn Đức Hảo, commandant de bord ;
- Commandant Nguyễn Văn Chính, commissaire politique ;
- Commandant Nguyễn Ngọc Chu, pilote et navigateur ;
- Capitaine supérieur Lê Văn Đình, spécialiste des opérations de recherche aériennes ;
- Capitaine Đỗ Văn Mạnh, adjoint au chef mécanicien ;
- Lieutenant Lê Đức Lam, mécanicien embarqué ;
- Lieutenant Nguyễn Văn Thái, opérateur recherche ;
- Lieutenant Nguyễn Bá Thế, opérateur recherche.

Le ministre français de la défense reçu à Hanoi (05 au 07 juin)

Du 05 au 07 juin 2016, M. Le Drian, le ministre français de la défense, a effectué - à l’issue du Shangri-La Dialogue (Singapour, 04 et 05 juin) - une première visite officielle à Hanoi, où il a été reçu par son homologue, le général d’armée Ngô Xuân Lịch. Comme toujours lors d’une visite de haute autorité, un accueil soigné a été réservé à cette personnalité, comme en témoigne une couverture de presse dense, avec une petite touche "historique" qui n’est pas au menu de toutes les délégations accueillies à Hanoi : tapis rouge, revue de la garde d’honneur, photo officielle des délégations, mais aussi cérémonie de dépôt de gerbe française au mausolée d’Hô Chi Minh…

Une image que les anciens combattants ... vietnamiens ont dû apprécier...

Le général Lịch, assisté du général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh, son adjoint chargé des relations extérieures, a salué l’attachement français à la liberté de circulation en mer de Chine méridionale et au règlement des différends conformément aux conventions internationales, une position qui venait d’être rappelée par M. Le Drian lors du Shangri-La Dialogue (*).

Rappelant le poids de la France sur la scène internationale, et celui du Viêt Nam en Asie, il a affirmé que son pays était prêt à être le « pont » qui permettrait à la France d’approfondir son dialogue avec l’ASEAN. A ce titre, M. Le Drian a eu l’opportunité de s’adresser à une promotion de l’Institut de la défense, pour un discours lui aussi très apprécié.

Le ministre - accompagné de son épouse - à l'Institut de la défense nationale

Sur le plan des relations bilatérales de défense, le général Lịch s’est félicité de l’existence d’un dialogue stratégique, et appelé à son approfondissement. Dans le même temps, il a rappelé l’intérêt de Hanoi pour l’expertise française en matière d’opérations onusiennes de maintien de la paix – une démarche que le ministère vietnamien de la défense répète d’ailleurs régulièrement auprès de tous ses grands partenaires -, en matière de sécurité maritime et aérienne, et souligné que ces organismes de coopération devaient permettre de créer des conditions favorables à la prise de contacts entre industries françaises de défense et le monde vietnamien de la défense. Des propos qui n’ont cependant pas été illustrés d’exemples concrets devant la presse…

Enfin, le ministre a été reçu par le général d’armée Trần Đại Quang, nouveau président de la république et homme fort du régime - de par ses ex-fonctions de ministre de la sécurité publique.

Un voyage au bilan diplomatique donc positif, notamment pour Hanoi qui voit opportunément dans la France un « partenaire » historique vers lequel il est aisé de se tourner pour obtenir un appui diplomatique face au poids de l’activisme chinois en mer de « l’Est », sans que cela ne nuise à son lien « historique » avec Moscou pour ses équipements de défense ni à l’ouverture vers les Etats-Unis, acteur incontournable pour tout pays baigné par le Pacifique, et vis-à-vis duquel Hanoi a résolument mis un mouchoir sur les griefs du passé – comme l’a prouvé l’accueil réservé au président Obama, du 22 au 25 mai.

Enfin, en parallèle à la visite de M. Le Drian, le ministère vietnamien de la défense accueillait une très importante délégation indienne, emmenée par M. Manohar Parrikar, le ministre de la défense. Plus que les questions de diplomatie de défense, le cœur de cette visite d’un partenaire de tout premier plan de Hanoi a été consacré à des coopérations concrètes et importantes pour la modernisation de l’armée vietnamienne (notamment le projet d’acquisition du missile BrahMos, et le soutien à la montée en puissance de la brigade 189 – composante sous-marine).

Crash d'un CASA C-212-400 de la police maritime (16/06/2016)

Faut-il y voir une loi des séries? Le 16 juin 2016 en milieu de journée, un avion de surveillance maritime de type CASA C-212-400, appartenant à la brigade 918 de la police maritime (gardes-côtes), s’est écrasé à une soixantaine de kilomètres de l’île de Bạch Long Vĩ, dans le golfe du Tonkin.

L’appareil, qui porte l’immatriculation 8983, était l’un des trois CASA C-212-400 achetés par la police maritime auprès d’Airbus Industries (avec les nmr 8981 et 8982). Construit à Séville (Espagne), il avait rejoint Gia Lâm le 16 juillet 2013.

Il était engagé dans les opérations de recherche du second pilote du Su-30 MK2 qui s’était abîmé au large des côtes du Nghệ An deux jours plus tôt.

Si des débris de l’appareil ont été très rapidement découverts sur le site du crash par les nombreux moyens déjà engagés dans les opérations de secours, aucun des neuf membres d’équipage (dont six officiers) n’a encore été découvert, laissant craindre leur décès.

Tout comme lors du crash du Su-30, un officier de premier plan figure parmi les victimes : le colonel supérieur Lê Kiêm Toàn, commandant la brigade 918 (basée sur l'aéroport de Gia Lâm, Hanoi), était aux commandes du CASA. Originaire de Hanoi, âgé de 56 ans, il était marié et père de deux filles. En mars 2014, il avait notamment participé aux opérations de recherche du vol MH-370 de la Malaysian Airlines (disparu le 08 mars 2014).

Les causes du crash ne sont pas connues. Parmi les plus plausibles figurent une défaillance technique, mais aussi une défaillance de l’équipage dans des conditions météorologique délicates.

En tout état de cause, cette catastrophe humaine souligne le parcours qui reste encore à accomplir à ces unités jeunes, qui doivent acquérir la parfaite maîtrise de matériels modernes, acquis en nombre restreint – seuls trois CASA C-212 ont été achetés par le Viêt Nam – auprès de nations occidentales. Si l’armée populaire tente de profiter de toute opportunité d’interactions avec des partenaires occidentaux – notamment lors des escales et visites de détachements étrangers – pour renforcer ses savoir-faire en matière de secours en mer, l’une des priorités de l’état-major général des armées, le chemin semble encore long avant que toutes les compétences soient optimales.

A la demande du général de corps d’armée Nguyễn Chí Vịnh, vice-ministre de la défense, la Chine a accepté d’engager plusieurs bâtiments militaires et des gardes-côtes dans les opérations de recherche, et a autorisé les unités vietnamiennes à pénétrer dans son espace aéromaritime – l’île de Bạch Long Vĩ étant l’un des points délimitant la frontière maritime entre les deux pays dans le golfe du Tonkin. Une lueur d'optimisme dans un environnement qui demeure bien souvent tendu en mer et au-dessus de la mer "de l'Est".

Découverte du corps du premier pilote du Su-30 au large des côtes du Nghệ An

Le doute était dans tous les esprits. Le 17 juin vers 18 heures, deux jours après le sauvetage du commandant Nguyễn Hữu Cường, le corps du colonel Trần Quang Khải, le second membre de l’équipage du Su-30 MK2 qui s’est écrasé au large de la province du Nghệ An, a été découvert flottant dans son parachute de secours par un autre navire de pêche, près de l’île de Hòn Mắt, à une cinquantaine de kilomètres au large de la terre ferme. Le colonel Khải, officier le plus ancien de l'équipage et commandant en second du régiment 923, occupait la place arrière dans le cockpit durant la mission. Les causes de son décès ne sont pas connues (choc à l'éjection, à l'impact en mer ou incapacité à survivre en attendant l'arrivée des secours).

 

Le colonel Khải était né le 20 octobre 1973. Comme tous les officiers supérieurs, il était membre du Parti communiste. Au regard de ses états de service et de son décès en service commandé, la commission militaire centrale du Parti communiste l’a promu, à titre posthume, au grade de colonel supérieur.

Sa dépouille a été aussitôt transférée au funérarium de la 4^e région militaire, à Vinh (Nghệ An).

Cliquez ICI pour visionner un clip rendant hommage à ce pilote expérimenté, qui avait été l'instructeur de nombreux jeunes pilotes.

Les honneurs militaires lui ont été rendus ce 20 juin à Vinh, en présence du vice-premier ministre Trịnh Đình Dũng. Puis sa dépuille a été conduite dans la province de Bắc Giang (Nord) où, le 21 juin, il sera inhumé dans le cimetière militaire de son village natal, Tân Dĩnh (district de Lạng Giang).

Le colonel supérieur Khải était père d'une petite fille

Le vice-premier ministre Trịnh Đình Dũng

Message de condoléances du vice-premier ministre



Le général de corps d'armée Lương Cường, directeur du Département général Politique
du ministère de la défense, saluant la famille du colonel supérieur Khải

Cliquez ICI pour visonner un reportage sur les funérailles.


 

 

 

 

Sauvetage de l'un des deux pilotes du Su-30 accidenté en mission

Le 15 juin 2016 en début de matinée, le commandant Nguyễn Hữu Cường a été récupéré sain et sauf par un bateau de pêche de la province de Hà Tĩnh qui participait aux recherches de l’équipage du Su-30 MK2 qui s’était abîmé la veille en mer au large de la province du Nghệ An.

Le pilote a été secouru alors qu’il dérivait à une trentaine de kilomètres du site de l’accident du Su-30 (coordonnées du site de repêchage du pilote : 19°14’Nord – 106°28’Est).

Choqué mais indemne hormis quelques douleurs à la tête et au dos, conséquences de l’éjection, le commandant Cường a été rapidement reconduit à terre, au port Cửa Hội, où il a été pris en charge par le service médical des armées.

Au centre, le CDT Cường à son arrivée à terre

Dans une rapide déclaration peu après son sauvetage, le commandant Cường a fait état d’une explosion dans le cockpit, qui a conduit les deux officiers à s’éjecter à quelques secondes d’intervalle. Il a dit avoir vu son supérieur dériver sous voile à quelques kilomètres de lui, mais n’a pu entrer en contact avec lui.

Après un premier bilan de santé, le commandant Cường a été transféré le 17 juin à Hanoi, où il a été admis à l’hôpital militaire 108 pour des examens complémentaires.

Le général de division Đỗ Căn, nouvel adjoint du directeur du Département général Politique du ministère de la défense,
au chevet du CDT Cường

 

Crash d'un Su-30 MK2 lors d'une mission d'entraînement

Le 14 juin 2016 en début de matinée, un Su-30 MK2 du régiment 923 (division 371) s’est abîmé en mer, à l’ouest de l’île de Hòn Mắt, à une quarantaine de kilomètres au large de Vinh (province du Nghệ An, Centre).

L’appareil avait décollé de sa base de Thọ Xuân, dans la province de Thanh Hoá, pour une mission d’entraînement. Vers 07h30, selon le commandement de l’armée de l’air, il a disparu des écrans de contrôle radar.

Position supposée du site du crash

Tant l’armée que le gouvernement ont rapidement communiqué sur l’accident, dont les causes restent à déterminer, et ont ordonné l’envoi d’équipes de recherche sur le lieu supposé du crash (bâtiments de la marine, des gardes-côtes, des gardes-frontières mais aussi bateaux de pêche).


Bâtiment de la marine participant aux recherches

En début d’après-midi, les équipes de secours ont annoncé avoir détecté une tâche de carburant à l’ouest de Hòn Mắt. Puis, en fin de journée, le général de brigade Đỗ Minh Tuấn, adjoint au commandant en chef de l’armée de l’air et de la défense antiaérienne a annoncé que la position du lieu du crash avait été "déterminée avec précision", et que les recherches se poursuivront de jour, le 15 juin.

Le Su-30 portait l’immatriculation 8585. Il appartenait au premier lot de quatre Su-30 MK2 livré par la Russie au Viêt Nam, en décembre 2014.

Cliché octobre 2015

Son équipage, très expérimenté, se composait du colonel Trần Quang Khải (45 ans), commandant en second et chef d’état-major du régiment 923, et du commandant Nguyễn Hữu Cường (38 ans). Tous deux étaient originaires de la province de Bắc Giang (Nord).

Au premier plan, le colonel Khải

Cliquer ici pour visionner un reportage sur cet événement.

Il s’agit du premier crash d’avion de combat depuis le 16 avril 2015, date à laquelle deux Su-22 M4 de la base de Phan Rang s’étaient percutés près de l’île de Phú Quý au large de la province de Ninh Thuận (Sud) lors d’une mission d’entraînement. Là aussi, le commandant en second du régiment (régiment 937) était mort en service.

Nouvelle escale japonaise à Cam Ranh

Un mois après l’escale de deux bâtiments de surface japonais à Cam Ranh (12 avril), la base internationale a accueilli deux autres bâtiments japonais du 29 mai au 03 juin 2016, pour une escale qui a coïncidé avec celle de deux bâtiments indiens, mais sans obtenir de réelle couverture médiatique. Ces deux chasseurs de mines, les JS Uraga (MST-463) et JS Takashima (MSC-603), avaient achevé un déploiement opérationnel dans le golfe arabo-persique et effectuaient leur transit retour vers le Japon. Contrairement à l’escale de deux autres bâtiments nippons à Cam Ranh – destroyers Ariake et Setogiri, du 12 au 15 avril, cette escale ne revêtait pas de caractère de coopération entre marines des deux pays mais se limitait à des aspects techniques (ravitaillement, pause pour les équipages après une longue mission). Aucun élément visible propre aux échanges en matière de diplomatie de défense ne semblait à l’ordre du jour, d’où la très faible empreinte médiatique.

Au premier plan, l'Uraga.

Pour autant, alors que le nombre d’escales octroyé par Hanoi à ses partenaires se limite généralement à une par an (plus éventuellement une pour les gardes-côtes), le renforcement de la coopération entre Hanoi et Tokyo, allié à la volonté vietnamienne de faire de Cam Ranh un port majeur sur les routes en mer de Chine méridionale, devraient donner lieu à de nouvelles haltes techniques de bâtiments japonais au Viêt Nam. Une présence qui ne manquera pas de faire l’objet de critiques de Pékin, qui voit d’un mauvais œil l’accroissement de la présence nippone dans ces eaux qu’elle considère comme son pré carré.