vendredi 26 juillet 2019

Le secrétaire national du Parti communiste français en terre vietnamienne (17-25/07/2019)

Du 17 au 25 juillet 2019, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, a effectué son premier déplacement au Viêt Nam. Même si la presse locale lui a réservé une petite place dans ses colonnes, cette visite n’a mobilisé ni les élites locales ni l’attention populaire. Il est vrai que le PCF, qui n’a pas présenté de candidat aux élections présidentielles de 2012 et 2017, a obtenu 2,7% des votes aux législatives de 2017, et moins de 2,5% des voix aux élections européennes du 26 mai 2019, a la plus grande peine à s’affirmer comme ce parti phare à la fondation duquel Hồ Chí Minh a pris part, il y aura cent ans en 2020.
Ainsi, le camarade (đồng chí dans le texte vietnamien) Roussel n’a pas été reçu par le secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCVN) et chef de l’Etat Nguyễn Phú Trọng - il est vrai malade - ni par la présidente de l’assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân, qui se sont pourtant déplacés en France fin mars 2018 pour le premier et un an plus tard pour la seconde. 
A Hanoi, il a été poliment reçu par M. Phạm Minh Chính, chef de la Commission centrale d'organisation du PCVN (ci-dessus), qui a logiquement rappelé les liens historiques qui unissent les deux partis. Un discours similaire lui a été diffusé lors d’une étape dans la grande métropole du Sud du pays par M. Nguyễn Thiện Nhân, secrétaire du comité du PCVN pour Hồ Chí Minh-Ville (ci-après). Des propos incontournables et certainement appréciés du chef de ce désormais petit parti français, venu se ressourcer en terre de communisme - et de développement économique.
A défaut de pouvoir promettre plus qu’une solidarité entre « partis frères » (où l’on peut se demander lequel des deux est désormais le « grand frère » et lequel est le « petit frère »), M. Roussel a annoncé à ses interlocuteurs qu’il allait demander au ministère français des armées de fournir la liste des Vietnamiens ayant été détenus jusqu’en 1954 sur l'île de Poulo Condore (Côn Đảo pour les Vietnamiens) afin de permettre de retrouver l’identité des militants qui y ont trouvé la mort durant leur captivité. Cette annonce, qui a été logiquement mentionnée par la presse vietnamienne, ne semble cependant pas avoir été à l’ordre du jour du récent dialogue annuel sur la coopération bilatérale de défense (Paris, 01 au 04 juillet). Elle relève donc de l’initiative personnelle de M.Roussel, initiative que le Service historique de la défense et le monde des anciens combattants apprécieront certainement…

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