Tout comme en 2016, les
anniversaires de la « libération » de Saigon (30 avril) et de la fin
de la bataille de Điện Biên Phủ (07 mai) n’ont donné lieu à aucune cérémonie
commémorative d’ampleur. Absence de millésime particulier et nécessité de gérer
au plus juste les deniers de l’Etat expliquent cette absence de lustre
cérémonial, qui s’est à nouveau ressentie jusque dans la presse, relativement
sobre pour couvrir ces événements, hormis sous l’angle historique.
A Điện Biên Phủ, où les
autorités locales continuent à ne pas soutenir l’idée d’une commémoration
conjointe de la fin de cette bataille entre nations désormais réconciliées, le président
du comité populaire de la province de Điện Biên, M. Mùa A Sơn, a reçu le
03 mai 2017 l’ambassadeur de France, M. Bertrand Lortholary, qui effectuait son premier déplacement sur le site de la bataille.
A gauche, le colonel Talon, attaché de défense, accompagnait l'ambassadeur de France |
Une
rencontre essentiellement placée sous le signe de la coopération économique, jalonnée
de nombreuses demandes de M. Mùa A Sơn d’aides au développement,
mais aussi assortie d’une proposition d’établir un jumelage entre sa province
et une région française.
Offre intéressante, si tant est qu’elle
s’accompagne de la fin du syndrome du battu qui continue d’entourer les efforts
français pour permettre un véritable rapprochement des jeunes générations par
delà les affres du passé. Plus que dans les mentalités, le verrou demeure dans
les hautes sphères du Parti communiste, qui continue de bâtir sa légitimité sur
les victoires des guerres de libération.
Enfin, contrairement à 2016 où le
général d’armée Trần Đại Quang, nouvellement élu président de la république, s’était
déplacé dans la Cuvette, aucune personnalité de tout premier plan n’a fait le
déplacement pour participer à la
cérémonie du souvenir dans le cimetière de la colline A1 (Eliane 2).
Le PC du général de Castries, désormais protégé des intempéries. |
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