Dans le prolongement de son déplacement à Singapour (28 février au 02 mars), le général de corps d’armée Phan Văn Giang, chef d’état-major général des armées, s’est rendu au Japon le 04 mars 2019.
En amont de déplacement, le général Giang avait reçu, le 22 février, l’ambassadeur du Japon à Hanoi, Umeda Kunio, auprès duquel il avait déjà salué la qualité de la relation bilatérale.
Il a été accueilli à Tokyo avec tous les honneurs par son homologue, l’amiral Katsutoshi Kawano (ci-dessus), puis par le ministre de la défense Takeshi Iwaya (ci-dessous), auprès desquels il a relayé les remerciements du général d’armée Ngô Xuân Lịch pour leur disponibilité à soutenir les efforts de modernisation de l’armée populaire vietnamienne et d’acquisition des compétences nécessaires à une bonne insertion dans les opérations onusiennes de maintien de la paix.
45 ans après avoir établi leurs relations diplomatiques, les deux pays sont devenus des « partenaires stratégiques », une dynamique qui s’exprime en matière de coopération entre grandes composantes de leurs forces armées, et notamment des marines, comme l’illustrent les escales régulières de bâtiments nippons au Viêt Nam (dont une première escale d’un sous-marin à Cam Ranh [le SS-596 Kuroshio, du 17 au 21 septembre 2018] et la première campagne menée par une frégate vietnamienne (015-Trần Hưng Đạo) jusque dans les eaux japonaises, en 2018 (escales à Yokosuna le 27 septembre puis à Osaka du 03 au 06 octobre 2018). Ce resserrement des relations s’accompagne ponctuellement de dons par le Japon de bâtiments retirés du service actif au profit de la police maritime vietnamienne, afin de lui permettre d’accroître ses capacités de contrôle de sa vaste zone de responsabilité. Autant de points qui permettent à Tokyo d’accroître son influence en mer « de l’Est », et d’y accompagner - à défaut de la ralentir - la projection de puissance chinoise dans ces eaux contestées.
Se rajoutent des domaines plus constants, dans lequel le soutien de Tokyo s’exerce au profit de Hanoi: partage d’expertise en matière de réaction aux catastrophes naturelles, assistance dans la lutte contre les conséquences de la guerre du Viêt Nam (déminage, dépollution des zones contaminées par les épandages de dioxine). Des points sur lesquels le général Giang a demandé à ses interlocuteurs de poursuivre leur appui, ce qui a été accepté. Un déplacement donc parfaitement réussi, et qui poursuit un cycle de rencontres fructueuses entre dirigeants des deux pays.
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