Alors que le ministère vietnamien de la défense s’est engagé à prendre en charge l’hôpital militaire de campagne de type Rôle 2 de Bentiu, au Soudan du sud, pour trois ans, et que le premier contingent de 63 membres du service de santé des armées y est à poste depuis le 26 octobre 2018, un second contingent de médecins et aides-soignants est en formation à Hanoi depuis le 13 décembre 2018, avec comme objectif une projection à Bentiu à l’automne 2019 pour prendre à son tour la responsabilité de ce Rôle 2 de la Mission des Nations unies au Soudan du sud (MINUSS).
Douze femmes font partie de ce contingent (contre dix au sein de celui qui est actuellement à Bentiu). Parmi elles, la capitaine supérieure Lê Thị Hồng Vân - 33 ans, chirurgien obstétrical à l’hôpital militaire 103 / Institut de médecine militaire, situé à Hanoi - se prépare à cette mission en compagnie de son mari, le capitaine Lê Hồng Thanh (36 ans). Ce couple de militaires, parents d’une petite fille de deux ans et demi, est en train de devenir le nouvel emblème de l’engagement de l’armée populaire vietnamienne à remplir ses obligations internationales : les deux officiers seront en effet le premier couple à participer conjointement à une opération onusienne de maintien de la paix. Plus que l’acquisition des compétences professionnelles, cette mission représente un réel défi humain pour les deux officiers, qui seront en effet contraints de laisser derrière eux leur enfant unique, et ce pendant un an. Une situation difficile, qui mettra notamment à l’épreuve les parents de la capitaine supérieur Vân, qui assumeront la garde de leur petite-fille, mais le couple a apparemment fait le choix de remplir sa mission patriotique, poursuivant ainsi une tradition militaire familiale.
Des points qui font de ces officiers au parcours déjà confirmé de nouveaux « héros de l’épopée onusienne » de l’armée populaire. Ils s’inscrivent ainsi collectivement dans la lignée de la commandante Đỗ Thị Hằng Nga, la première Vietnamienne projetée en opération sous béret bleu, déjà au sein de la MINUSS, et dont le parcours personnel et la prestance ont été largement exploités durant toute la durée de ses 14 mois de mission par les services de communication (ou de propagande, pour les lecteurs critiques…) du ministère de la défense.
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