En cette semaine anniversaire de la création de l’armée populaire vietnamienne, il est un événement qui fait tâche sur une année durant laquelle les relations entre Hanoi et Pékin se sont maintenues à flot, sans vagues particulières. Le 18 décembre 2018, des pêcheurs de la commune de Tuy An, dans la province de Phú Yên, ont eu la surprise de découvrir près de l’île de An Hải une torpille de grande taille dérivant à 6 km de la côte.
L’engin, de couleur noire mais avec une tête orange, a été ramené sur le rivage, où il a été examiné dans un périmètre de sécurité, devant des médias qui se sont rapidement déplacés sur les lieux. Avec ses belles dimensions (6,80 m de long pour un diamètre de 530 mm), cet engin en excellent état de conservation portait des marquages en chinois, laissant les analystes se prononcer pour une torpille de type Yu-6, version chinoise de la torpille américaine Mark-48. Cette munition, quoique dans sa version d’exercice, a une portée d’une quarantaine de kilomètres. Elle peut être tirée par des bâtiments de surface tout comme depuis un sous-marin.
L’engin, de couleur noire mais avec une tête orange, a été ramené sur le rivage, où il a été examiné dans un périmètre de sécurité, devant des médias qui se sont rapidement déplacés sur les lieux. Avec ses belles dimensions (6,80 m de long pour un diamètre de 530 mm), cet engin en excellent état de conservation portait des marquages en chinois, laissant les analystes se prononcer pour une torpille de type Yu-6, version chinoise de la torpille américaine Mark-48. Cette munition, quoique dans sa version d’exercice, a une portée d’une quarantaine de kilomètres. Elle peut être tirée par des bâtiments de surface tout comme depuis un sous-marin.
Alors qu’aucune protestation officielle n’a semblé être adressée vers Pékin, notamment par le ministère des affaires étrangères, pourtant prompt à condamner toute violation des eaux territoriales vietnamiennes ou activité provocatrice à proximité de ces mêmes eaux territoriales, le ministère chinois de la défense a annoncé le 19 décembre avoir perdu le contrôle d’une torpille lancée lors d’un exercice au « début décembre, à l’est de l’île de Hainan », soit à quelque 700 km du site où elle a été découverte.
L’on restera perplexe sur cette déclaration, qui n’a pas donné lieu à réaction, hormis dans le petit monde des bloggeurs intéressés par les questions de défense vietnamiennes. S’il est impossible de confirmer les affirmations chinoises, l’on notera la propension d’une frange de la population vietnamienne à s’interroger d’une part sur la posture du grand voisin, marquée par un fort activisme en mer « de l’Est », mais aussi sur l’incapacité des systèmes de surveillance côtière de l’armée populaire à détecter de probables activités de la flotte sous-marine chinoise à proximité immédiate voire dans les eaux revendiquées par le Viêt Nam.
Quasiment un an, au jour près, après le premier tir d’essai d’un missile depuis un sous-marin Kilo vietnamien en mer de Chine méridionale (19 décembre 2017), le bruit de la découverte de cette munition chinoise en territoire vietnamien réveillera certainement des consciences qui ont été amollies cette année par les images de nombreux échanges entre militaires chinois et vietnamiens.
A l’est, rien de nouveau sur le front des équilibres. Avantage Chine...
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