Alors que s’ouvre aujourd’hui, 27 juin 2018, à Hawaii l’édition 2018 de l’exercice maritime multinational Rim of the Pacific (RIMPAC) et que les bâtiments d’une vingtaine de nations ont rejoint les eaux de l’exercice, force est de constater qu’aucun navire de surface vietnamien majeur n’a pris la mer dans les quinze derniers jours, et donc que le pavillon de la marine populaire ne flottera pas la zone d’exercice jusqu’au 02 août, date de clôture de l’exercice.
L’annonce par la marine américaine, le 30 mai dernier, de la participation du Viêt Nam à cet événement n’en est pourtant pas caduque. En effet, à défaut d’engager une frégate Gepard, le ministère vietnamien de la défense a annoncé que huit officiers seront insérés dans l’état-major joueur de l’exercice du 1er au 31 juillet. Une participation bien modeste comparée aux effets d’annonce initiaux, certes peu détaillés, mais qui laissaient entrevoir une participation d’un bâtiment, et ce d’autant plus que la marine populaire vietnamienne a déjà montré son aptitude à projeter un ou deux bâtiments en mer « de l’Est », son environnement immédiat, voire jusqu’en Inde. L’occasion était en outre bonne pour côtoyer les grandes nations maritimes dans un exercice majeure, dont la Chine venait d’être exclue par le pays-hôte en raison notamment de son activisme en mer de Chine méridionale.
A défaut de se jauger sur mer au contact de ces grandes nations du Pacifique, l’aguerrissement espéré de la marine populaire se limitera donc essentiellement au domaine des procédures et du travail d’état-major. Un niveau bien plus modeste que celui qui pouvait être espéré, et qui tranche un peu avec les ambitions médiatisées par les organisateurs de l’exercice. Mais l’opinion intéressée par les questions de défense conservera l’idée que « l’essentiel est de participer »…
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