Le début de l’année en avait
donné quelques indices. Le général d’armée Đỗ Bá Tỵ, vice-ministre de la
défense et chef d’état-major général des armées, battu par le général d’armée
Ngô Xuân Lịch dans la succession au général Phùng Quang Thanh au poste de ministre
de la défense, n’allait pas conserver ses fonctions pour un nouveau quinquennat
qui ne lui offrirait aucune chance d’ascension au sommet de la hiérarchie. Alors
qu’il se faisait moins présent sur le paysage de la défense vietnamienne, l’on
apprenait le 05 avril qu’il avait été soudainement élu à un poste
de vice-président de l’assemblée nationale, tout en conservant ses fonctions de
CEMG. Une position intenable, surtout avec comme échéances majeures les
élections législatives et la visite du président américain, le 22 mai.
L’ascension de plusieurs généraux
au sein du haut commandement faisait alors apparaître deux profils pouvant briguer
le poste de CEMG : le général de corps d’armée Bế Xuân Trường, vice-ministre
de la défense depuis 2015, et, plus récemment, le général de division Phan Văn Giang, son cadet de trois ans, nommé
à l’un des postes d’adjoint au chef d’état-major des armées en octobre 2015.
Par décret n°955/QĐ-CTN signé
par le président Trần Đại Quang le 17 mai, c’est finalement le plus jeune des
deux candidats qui a été choisi pour succéder au général Tỵ. Le général Giang a
reçu sa charge des mains du chef de l’Etat le 21 mai, devant ses pairs.
Phan Văn Giang est né en 1960
(contre 1957 pour Bế Xuân Trường) dans la province de Thái Nguyên (nord). Entré
en service en 1978, au sein du commandement militaire de sa province natale, il a participé au conflit contre la Chine en 1979. A l'issue, il commencé sa carrière en temps de paix par une formation d'officier de l'arme blindée. Toute sa carrière s'est déroulée dans le
nord du pays, où il a notamment commandé le 1er corps d’armée,
avant d’être nommé vice-ministre de la défense le 12 avril dernier, alors que le général Tỵ
réorientait sa carrière vers l’assemblée nationale.
Son jeune âge (56 ans), associé à une carrière exemplaire (tout comme le général Trường, qui a servi dans les mêmes fonctions avant le général Giang), et une accession au comité central du Parti communiste en janvier dernier, lui permettent d’ores et déjà, sauf incident de parcours (*), d’être le candidat le plus concurrentiel dans cinq ans pour briguer un mandat de ministre de la défense.
Son jeune âge (56 ans), associé à une carrière exemplaire (tout comme le général Trường, qui a servi dans les mêmes fonctions avant le général Giang), et une accession au comité central du Parti communiste en janvier dernier, lui permettent d’ores et déjà, sauf incident de parcours (*), d’être le candidat le plus concurrentiel dans cinq ans pour briguer un mandat de ministre de la défense.
Dans l'intervalle, la prochaine étape sera la promotion du général Giang au rang de général de corps d'armée, avant la fin de l'année.
(*) Rappelons que les accidents de parcours sont rares dans l’accession au poste de CEMG et de ministre de la défense : à l’exception du général Ngô Xuân Lịch – dont la carrière s’est déroulée dans le corps des commissaires politiques – tous les ministres de la défense sont issus des forces opérationnelles, et ont commandé un corps d’armée et une région militaire du nord du pays, jouxtant la Chine.
Le général Tỵ, qui remplissait tous ces critères, a eu un parcours accéléré accidentellement, en raison du décès, en 2010, du général de corps d’armée Nguyễn Khắc Nghiên, alors CEMG en titre et qui était le candidat logique à la succession du général Phùng Quang Thanh. Une période transitoire pourrait s’achever en 2021 avec un retour à la « normale », l’accession du général Giang à la tête du ministère.
(*) Rappelons que les accidents de parcours sont rares dans l’accession au poste de CEMG et de ministre de la défense : à l’exception du général Ngô Xuân Lịch – dont la carrière s’est déroulée dans le corps des commissaires politiques – tous les ministres de la défense sont issus des forces opérationnelles, et ont commandé un corps d’armée et une région militaire du nord du pays, jouxtant la Chine.
Le général Tỵ, qui remplissait tous ces critères, a eu un parcours accéléré accidentellement, en raison du décès, en 2010, du général de corps d’armée Nguyễn Khắc Nghiên, alors CEMG en titre et qui était le candidat logique à la succession du général Phùng Quang Thanh. Une période transitoire pourrait s’achever en 2021 avec un retour à la « normale », l’accession du général Giang à la tête du ministère.
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