Le Viêt Nam, 23ème puissance militaire mondiale (selon Global Firepower).
Le 27 avril 2014, le site Global
Firepower a publié son classement annuel des principales puissances
militaires mondiales. Cette étude (http://www.globalfirepower.com/country-military-strength-detail.asp?country_id=vietnam) est basée sur l’analyse d’une quarantaine de critères
chiffrés (allant de la taille du pays aux moyens alloués à sa défense), dresse
une liste de 106 pays. Loin derrière le trio de tête de ce classement
(Etats-Unis, Russie, Chine), le Viêt Nam figure à la 23ème position.
Cependant, parmi les 8 pays de l’Asie du sud-est étudiés, il se positionne à la
seconde place, juste derrière l’Indonésie – géant humain - et devant la Thaïlande.
Une comparaison de ces critères chiffrés entre la Chine et le Viêt Nam fait
apparaître un fossé en tous points en faveur de Pékin. Que ce soit aux plans humain,
économique, matériel, la Chine dépasse son voisin de la tête et des épaules,
sans contestation aucune.
Il n’en demeure pas moins que l’étude ne prend pas en compte un
facteur-clé dans toute analyse de forces en présence, facteur qui peut niveler
les écarts - sans pour autant les faire disparaître : l’esprit de défense.
Dans ce domaine, force est de constater que le Viêt Nam ne figurerait certainement
pas à cette 23ème place. Son histoire, dans laquelle les guerres d’émancipation
- notamment contre les longues périodes d’occupation chinoise - constituent un fil
rouge sang, continue d’être inculquée aux jeunes générations, dès le plus jeune
âge. Ainsi, dans un contexte d’ouverture économique et d’incapacité pour l’armée
d’accueillir tous les membres d’une classe d’âge, le volontarisme par lequel
les dirigeants du pays maintiennent une fibre – si ténue soit-elle – parmi les
jeunes Vietnamiens, confère au pays une capacité à mobiliser ses ressources pour
sa défense, en particulier contre son puissant voisin. Si l’état initial des
moyens dont disposent les forces armées vietnamiennes est assez bien connu, l’incertitude,
pour un agresseur potentiel, demeure de savoir jusqu’où les forces vives du
pays sont prêtes à s’engager dans un effort de haute intensité. L’Histoire a prouvé que le peuple vietnamien, mû par la volonté inflexible de ses dirigeants, était capable de grandes choses contre les plus puissantes armées du moment. Esprit de défense, alliances de circonstance (rapprochement entre Hanoi et Washington face à Pékin), autant de critères – certes difficilement quantifiables - qui pourraient modifier le classement du Viêt Nam dans cette étude.
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