Alors que le long face à face entre garde-côtes vietnamiens et chinois se poursuit sur le banc de Vanguard, à quelque 400 km au sud-ouest d’Hồ Chí Minh-Ville, les activités de coopération maritimes vietnamiennes se poursuivent comme si de rien n’était. Ainsi, alors que la frégate Quang Trung est à Vladivostok, le Kojima (PL-21), navire école des garde-côtes japonais, effectue du 25 au 28 juillet 2019 sa quatrième escale à Tiên Sa, le port militaire de Đà Nẵng.
Toujours commandé par le capitaine de vaisseau Hironobu Tonosaki, le bâtiment, servi par quelque 90 militaires (un équipage de 45 marins et une promotion de près de 50 cadets des garde-côtes), est un habitué de la grande ville du Centre. Il avait en effet déjà fait relâche à Tiên Sa en 2013 (fin juillet), 2016 (25 au 28 juillet) et 2018 (24 au 28 juillet). Sa régularité de métronome se confirme cette année à nouveau.
Comme à chaque escale, les autorités civiles et militaires de Đà Nẵng (commandement de la 5e Région militaire et de la 2e Région de police maritime) ainsi que les représentants de l’ambassade du Japon au Viêt Nam se sont mobilisés pour accueillir le Kojima, dont la présence confirme l’importance que revêt le Viêt Nam pour les déploiements navals japonais en mer de Chine méridionale et la volonté de Tokyo de renforcer ses relations avec la police maritime vietnamienne, composante en phase durable de modernisation.
Comme ce fut le cas lors des précédentes relâches, le programme de l’escale s’est articulé autour d’échanges opérationnels au sein de l’état-major de la 2e Région de police maritime et du centre de secours en mer de ce même organisme. La situation au sud de la mer de Chine méridionale a certainement été au cœur de ces échanges, le Viêt Nam étant sans aucun doute à la recherche de soutien de sa position de fermeté sur ces hauts fonds depuis lesquels il se livre à des activités d’exploitation d’hydrocarbures, et que la Chine a décidé de contester sur mer cet été.
Il s’agit de la onzième escale de l’année au Viêt Nam - la troisième à Đà Nẵng. Ce devrait être la seule escale d’un bâtiment des garde-côtes nippons (une seule accordée chaque par an).
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