Le 18 janvier 2015, la Chine et
le Viêt Nam ont célébré – essentiellement séparément – le soixante-cinquième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Dans une
allocution officielle, le ministre vietnamien des affaires étrangères Phạm Bình Minh a chaleureusement remercié le peuple chinois, les dirigeants et le Parti
communiste chinois pour leur soutien décisif dans les luttes pour
l’indépendance nationale. Dressant un bilan de ces décennies de relations
officielles, il a axé son discours sur les temps forts et positifs de ce
voisinage, passant notamment sous silence la brève guerre aux frontières du
nord, en 1979, de même que les sanglants accrochages dans les Spratley (1988),
préférant rappeler l’importance de l’année 1991, année de la normalisation des
relations bilatérales.
Se projetant dans le présent,
M. Minh a souligné le fait que deux des trois grands objectifs de ces
relations bilatérales avaient été atteint : la reconnaissance mutuelle de
la frontière terrestre et celle de la frontière dans le golfe du Tonkin. En
revanche, il a demandé que le troisième point clé de ces relations, le respect
des revendications du Viêt Nam en mer de Chine méridionale, fasse l’objet des
efforts conjoints pour aplanir les différends. Une remarque qui n’aura pas
manqué d’être notée à Pékin, tout comme dans les capitales de la sous-région,
et qui rappelle que même si 2014 s’est achevée sur un réchauffement des
relations entre Pékin et Hanoi après un été de tensions, Hanoi n’est pas prêt
de mettre sous l’éteignoir ses revendications sur la partie occidentale de la
mer « de l’Est ».
Dans le même temps, le journal
online VN.Express a publié un schéma
synthétisant les principales dates de ces décennies de relations communes.
Cette « vie de couple » débutée par une période d’amour contractée dans la lutte contre l’ « impérialisme occidental » a cédé rapidement la place à des relations plus heurtées, dont le journal identifie plusieurs jalons consistant en autant de phases de violence, la dernière d’entre elles étant matérialisée par les accrochages entre pêcheurs et agences de sécurité maritimes chinoises et vietnamiennes autour de la plateforme pétrolière HD-981 du 02 mai au 14 juillet dernier sur les marches occidentales des Paracel.
Une belle manière d’ouvrir l’année, en rappelant au puissant voisin que, si la page est tournée, la mémoire n’est pas remise à zéro et que la vigilance reste de mise.
Cette « vie de couple » débutée par une période d’amour contractée dans la lutte contre l’ « impérialisme occidental » a cédé rapidement la place à des relations plus heurtées, dont le journal identifie plusieurs jalons consistant en autant de phases de violence, la dernière d’entre elles étant matérialisée par les accrochages entre pêcheurs et agences de sécurité maritimes chinoises et vietnamiennes autour de la plateforme pétrolière HD-981 du 02 mai au 14 juillet dernier sur les marches occidentales des Paracel.
Une belle manière d’ouvrir l’année, en rappelant au puissant voisin que, si la page est tournée, la mémoire n’est pas remise à zéro et que la vigilance reste de mise.
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