Comme
souvent à la fin de l’année, et surtout dans le contexte des commémorations de
la journée des forces armées (22 décembre), des hauts dirigeants laotiens font
le déplacement à Hanoi, afin de dresser un bilan des relations bilatérales pour
le semestre voire l’année écoulée et de témoigner du lien indéfectible qui lie
deux pays « frères » depuis les années de guerre sous la bannière
communiste. 2017, année marquée par le quarantième anniversaire de la signature
du traité d’amitié entre Hanoi et Vientiane (17 juillet 1977, ne rompt pas avec
la tradition.
Le
18 décembre, le général de corps d’armée Chansamone Chanyalath, ministre
laotien de la défense, a été reçu à Hanoi par le premier ministre Nguyễn Xuân
Phúc (ci-dessous).
L'on notera que le seul drapeau vietnamien pavoise la salle de réunion, face à la délégation laotienne. Symbole de puissance, ou oubli (regrettable) du protocole? |
Une visite sans attendus particuliers hormis l’affichage de ces liens
historiques, mais aussi la réaffirmation de la dépendance de l’armée populaire
révolutionnaire lao de sa « grande sœur », que ce soit sur le plan de
la formation des cadres, de celui de la sécurisation de la frontière et de l’assistance
dans de nombreux domaines, y compris si nécessaire dans des opérations contre
des « forces hostiles» (comprendre tout mouvement anti-régime) en
territoire laotien.
Le
lendemain, le secrétaire général du Parti populaire révolutionnaire lao et président laotien Bounnhang Vorachith a à son tour fait le voyage à Hanoi, à l’invitation
du secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyễn Phú Trọng et du président
de la république Trần Đại Quang. Même contexte, même motif de la visite, mais durée de séjour plus long (19 au 21 décembre) et très importante délégation ministérielle, dans laquelle l’on notera la présence
du numéro deux du ministère de la défense, le général de division Vilay
Lakhamphong, vice-ministre de la défense et directeur du puissant Département
général politique de l’armée laotienne.
Tapis
rouge, réception par les plus hautes autorité du Parti et de l’Etat, large
couverture de presse, tout les facteurs étaient réunis pour faire de ces
visites un symbole d’une coopération exemplaire – mais aussi un modèle de
relation entre « grand frère » et pays-lige.
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