2017 débute sous dans un climat
bien moins tendu que ne l’avait été janvier 2016, période marquée par les
provocations chinoises en mer de Chine méridionale, en amont du douzième
Congrès national du Parti communiste vietnamien. Symbole de cet apaisement, le
secrétaire général du PCVN, Nguyễn Phú Trọng, a entamé ce 12 janvier une visite
officielle en Chine, à l’invitation du président Xi Jinping. Tapis rouge, garde
d’honneur et sourires de rigueur, une ambiance bien différente du froid qui
régnait encore un an auparavant, alors que régnait l’incertitude sur la
nomination d’un nouveau numéro un du PCVN.
Cette visite, sa première de son
second mandat, fait suite à une année vierge de ce type de rencontre. En effet,
la précédente réception de M. Trọng à Pékin avait eu lieu près de deux ans
auparavant (07 au 10 avril 2015), tandis que Xi Jinping s’était rendu à Hanoi
les 05 et 06 novembre de la même année.
Sans surprise, le général d’armée
Ngô Xuân Lịch, ministre de la défense, figure dans la délégation vietnamienne.
Parmi les 15 accords signés avec les Chinois, deux concernent la défense :
une déclaration de portée générale sur la coopération bilatérale de défense
jusqu’à l’horizon 2025, et un accord cadre relatif à la coopération entre
ministère vietnamien de la défense - auquel appartiennent les gardes-frontières
- et douanes chinoises aux postes frontières entre les deux pays.
Echange de signatures entre les généraux Ngô Xuân Lịch et Chang Wanquan |
Si les rivalités historiques ne
disparaissent pas pour autant, notamment en mer de « l’Est » où les
travaux de poldérisation menés par les deux rivaux se poursuivent - quoique
l’ampleur des efforts vietnamiens est largement inférieure à celle des travaux
chinois -, la dynamique impulsée par les nombreuses visites croisées à Pékin et
Hanoi en 2016 a redéfini un cadre favorable à l’approfondissement de la
normalisation des relations bilatérales. Une raison de satisfaction, surtout
pour la Chine, dont l’intransigeance quant à ses revendicatons territoriales
l’an passé a porté ses fruits.
Ainsi, le revirement de la posture des Philippines depuis l’élection de Rodrigo Duterte à la présidence de l’archipel, son ouverture vers Pékin au détriment des Etats-Unis et la mise sous l’éteignoir des exigences de Manille quant à ses prétentions en mer de Chine méridionale malgré le rendu du Tribunal permanent d’arbitrage sur le droit de la mer favorable aux exigences philippines, ont de facto privé Hanoi d’un allié de circonstance de premier plan.
Force est désormais pour Hanoi d’afficher un profil bas en la matière, tout en restant vigilant pour ne pas être pris au dépourvu par de nouvelles provocations du voisin chinois. Mais dans l’immédiat, l’atmosphère est au rapprochement entre les dirigeants des deux pays, qui salueront le 18 janvier le soixante-septième anniversaire de l’établissement des relations bilatérales.
Ainsi, le revirement de la posture des Philippines depuis l’élection de Rodrigo Duterte à la présidence de l’archipel, son ouverture vers Pékin au détriment des Etats-Unis et la mise sous l’éteignoir des exigences de Manille quant à ses prétentions en mer de Chine méridionale malgré le rendu du Tribunal permanent d’arbitrage sur le droit de la mer favorable aux exigences philippines, ont de facto privé Hanoi d’un allié de circonstance de premier plan.
Force est désormais pour Hanoi d’afficher un profil bas en la matière, tout en restant vigilant pour ne pas être pris au dépourvu par de nouvelles provocations du voisin chinois. Mais dans l’immédiat, l’atmosphère est au rapprochement entre les dirigeants des deux pays, qui salueront le 18 janvier le soixante-septième anniversaire de l’établissement des relations bilatérales.
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