Un mois après l’escale de deux
bâtiments de surface japonais à Cam Ranh (12 avril), la base internationale a accueilli
deux autres bâtiments japonais du 29 mai au 03 juin 2016, pour une escale qui a
coïncidé avec celle de deux bâtiments indiens, mais sans obtenir de réelle
couverture médiatique. Ces deux chasseurs de mines, les JS Uraga (MST-463) et JS Takashima (MSC-603), avaient achevé un déploiement opérationnel dans le golfe
arabo-persique et effectuaient leur transit retour vers le Japon. Contrairement
à l’escale de deux autres bâtiments nippons à Cam Ranh – destroyers Ariake et Setogiri, du 12 au 15 avril, cette escale ne revêtait pas de caractère
de coopération entre marines des deux pays mais se limitait à des aspects
techniques (ravitaillement, pause pour les équipages après une longue mission).
Aucun élément visible propre aux échanges en matière de diplomatie de défense
ne semblait à l’ordre du jour, d’où la très faible empreinte médiatique.
Au premier plan, l'Uraga. |
Pour autant, alors que le nombre
d’escales octroyé par Hanoi à ses partenaires se limite généralement à une par
an (plus éventuellement une pour les gardes-côtes), le renforcement de la
coopération entre Hanoi et Tokyo, allié à la volonté vietnamienne de faire de
Cam Ranh un port majeur sur les routes en mer de Chine méridionale, devraient
donner lieu à de nouvelles haltes techniques de bâtiments japonais au Viêt Nam.
Une présence qui ne manquera pas de faire l’objet de critiques de Pékin, qui
voit d’un mauvais œil l’accroissement de la présence nippone dans ces eaux
qu’elle considère comme son pré carré.
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