Du 02 au 04 mars 2015, le général
de division Nguyễn Trọng Nghĩa, directeur adjoint du département général
politique du ministère vietnamien de la défense et directeur adjoint du comité
du chargé de la préparation de l’armée vietnamienne à intégrer une opération de
maintien de la paix (OMP) des Nations unies, a effectué une visite à Bangui
(République Centrafricaine) destinée à préparer la projection, en avril
prochain, de trois officiers au sein de la Mission intégrée des Nations unies
pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). A l'image de ce qui est mené depuis l'été 2014 à Juba (Sud Soudan), deux de ces officiers devraient intégrer
l’état-major de la Mission.
Au cours de son séjour à Bangui, le général Nghĩa a visité un bataillon gabonais et une unité médicale (rôle 2) serbe, et a été reçu par le
général de corps d’armée Babacar Gaye (Sénégal), représentant spécial du
secrétaire général des Nations unies pour la Centrafrique et commandant de la
MINUSCA, ainsi que par la ministre centrafricaine de la défense, Mme Marie
Noëlle Koyara. Durant ses entretiens avec ces personnalités, le général Nghĩa a aussi évoqué l’intention de Hanoi de déployer
en Centrafrique sous Casques Bleus une unité médicale (rôle 2) et une compagnie
du génie.
Le général Nghĩa n’a cependant pas évoqué de date pour le
déploiement de ces unités, promis par Hanoi depuis plusieurs mois, et dont l’horizon de
projection pourrait être la fin 2015. Après de multiples rappels de
l’engagement du Viêt Nam à contribuer de manière significative à une OMP, il
semble donc que le ministère de la défense ait décidé de placer son effort sur
la Centrafrique, et non sur le Sud Soudan comme cela a parfois pu être évoqué.
Ainsi, après des mois de préparation, notamment au sein du centre national de
formation aux OMP, à Hanoi, le premier contingent de Casques Bleus vietnamiens
pourrait donc rejoindre un pays francophone. L’effort très important placé jusqu’alors sur
l’acquisition de compétences en langue anglaise, quoique important pour
l’insertion dans une mission onusienne, pourrait donc constituer un
« obstacle naturel » à l’établissement du contact avec les
populations qui verront arriver ces soldats de la paix d’Extrême-Orient.
Le GDI Nghĩa, à gauche de la ministre centrafricaine de la défense. |
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