Le 02 septembre 2014, la Chine a
annoncé qu’un navire de tourisme avait quitté le port de Sanya, situé sur l’île
de Hainan, à destination de l’archipel des Paracel, que Pékin contrôle depuis
sa saisie en 1974.
Cette annonce, qui a coïncidé
avec le jour de la fête nationale vietnamienne, a sans surprise été aussitôt
condamnée par Hanoi, qui fustige une nouvelle provocation de Pékin dans un
contexte déjà très tendu en mer de Chine méridionale. Le porte-parole du ministère des
affaires étrangères, M. Lê Hải
Bình, a ainsi réaffirmé, le
03 septembre, « les droits incontestables du Viêt Nam sur l’ensemble
des Paracel » et pointé du doigt cette nouvelle « grave violation par
la Chine des droits du Viêt Nam ».
Selon les médias, ces croisières de quatre jours, dont le prix
s’élèverait entre 800 et 1000 euros, doivent permettre à des touristes de
sillonner la zone des Paracel et d’y faire quelques étapes. Derrière cet aspect
touristique, la Chine a souligné que cette initiative visait à consolider la
présence nationale dans cette région, dans laquelle il a récemment été décidé
de construire plusieurs phares, nouvelle marque d’une présence et d’une
activité durable, malgré les revendications du Viêt Nam.
Cet événement, au premier abord
moins intrusif que ne le fut l’envoi d’une plateforme de forage pétrolier dans
cette même zone des Paracel de début mai à la mi-juillet, sous importante
escorte civilo-militaire, vient crisper à nouveau des relations bilatérales qui
venaient à peine de connaître un très léger réchauffement avec la visite à Pékin du général Lê Hồng Anh,
au nom du parti communiste vietnamien, et dont le bilan n’apparaissait pas sous
le signe d’une franche embellie.
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